Cuba: Les autorités ouvrent enfin le pays à Internet
WEB - 118 salles de navigation Internet ont été ouvertes mardi par les autorités cubaines dans un pays où les connexions à domicile sont rarissimes…
Avec précaution et timidité, les Cubains ont commencé mardi à fréquenter les 118 nouvelles «salles de navigation» Internet ouvertes par les autorités dans un pays où les connexions à domicile sont rarissimes. Mais le prix pour surfer est encore très élevé: 4,5 dollars de l'heure, dans un pays où le salaire moyen est officiellement de 20 dollars par mois.
Deux mégabits, une vitesse inouïe pour Cuba
La salle de navigation ouverte dans une succursale de l'entreprise publique de télécoms Etecsa au pied du célèbre gratte-ciel Focsa de la capitale cubaine compte neuf ordinateurs. Ils sont connectés à 2 mégabits, une vitesse inouïe pour Cuba. Dans la salle, règne un silence total, rare dans les lieux publics cubains. Timidement, les internautes consultent Twitter ou Facebook, lisent des journaux étrangers -alors que la presse papier internationale est totalement absente de Cuba- et regardent des vidéos sur YouTube.
Des sept usagers, cinq Cubains, un homme d'affaires allemand et une journaliste espagnole, tous deux résidents à Cuba. Certains ont rechigné à donner leur carte d'identité pour prendre un abonnement permanent, une formalité qui prend une dizaine de minutes. On peut aussi seulement acheter une carte d'accès, en prouvant aussi son identité.
Une fois connecté, aucune censure
Mais une fois connectés, liberté totale. Aucune censure, même à l'égard des sites de médias anticastristes de Miami, ont pu constater les journalistes de l'AFP. Jusqu'à présent, le seul accès public à Internet pour les Cubains passait par les grands hôtels. Des connexions lentes et chères (7 à 10 dollars de l'heure). Depuis vingt ans, les autorités cubaines ont réservé l'accès à Internet à un «usage social»: dans les universités, dans le secteur de la santé ou les administrations. Les connexions à domicile sont restreintes à de rares professions, comme les médecins, les journalistes et des scientifiques.
Mondialement connue pour son blog Generacion Y mais totalement inconnue à Cuba, la blogueuse d'opposition Yoani Sanchez y voit aussi un progrès. «En dépit du prix et de la formalité du contrat, il faut occuper ces petits espaces de liberté», a-t-elle jugé dans un tweet.
WEB - 118 salles de navigation Internet ont été ouvertes mardi par les autorités cubaines dans un pays où les connexions à domicile sont rarissimes…
Avec précaution et timidité, les Cubains ont commencé mardi à fréquenter les 118 nouvelles «salles de navigation» Internet ouvertes par les autorités dans un pays où les connexions à domicile sont rarissimes. Mais le prix pour surfer est encore très élevé: 4,5 dollars de l'heure, dans un pays où le salaire moyen est officiellement de 20 dollars par mois.
Deux mégabits, une vitesse inouïe pour Cuba
La salle de navigation ouverte dans une succursale de l'entreprise publique de télécoms Etecsa au pied du célèbre gratte-ciel Focsa de la capitale cubaine compte neuf ordinateurs. Ils sont connectés à 2 mégabits, une vitesse inouïe pour Cuba. Dans la salle, règne un silence total, rare dans les lieux publics cubains. Timidement, les internautes consultent Twitter ou Facebook, lisent des journaux étrangers -alors que la presse papier internationale est totalement absente de Cuba- et regardent des vidéos sur YouTube.
Des sept usagers, cinq Cubains, un homme d'affaires allemand et une journaliste espagnole, tous deux résidents à Cuba. Certains ont rechigné à donner leur carte d'identité pour prendre un abonnement permanent, une formalité qui prend une dizaine de minutes. On peut aussi seulement acheter une carte d'accès, en prouvant aussi son identité.
Une fois connecté, aucune censure
Mais une fois connectés, liberté totale. Aucune censure, même à l'égard des sites de médias anticastristes de Miami, ont pu constater les journalistes de l'AFP. Jusqu'à présent, le seul accès public à Internet pour les Cubains passait par les grands hôtels. Des connexions lentes et chères (7 à 10 dollars de l'heure). Depuis vingt ans, les autorités cubaines ont réservé l'accès à Internet à un «usage social»: dans les universités, dans le secteur de la santé ou les administrations. Les connexions à domicile sont restreintes à de rares professions, comme les médecins, les journalistes et des scientifiques.
Mondialement connue pour son blog Generacion Y mais totalement inconnue à Cuba, la blogueuse d'opposition Yoani Sanchez y voit aussi un progrès. «En dépit du prix et de la formalité du contrat, il faut occuper ces petits espaces de liberté», a-t-elle jugé dans un tweet.
Pour les autorités, c'est un premier pas. Les salles doivent se multiplier dans le pays et officiellement, seules des raisons «technologiques et financières» expliquent la restriction de l'accès à Internet. «Il est prévu que les Cubains puissent avoir une connexion chez eux, mais la priorité initiale, dans les circonstances actuelles, va aux points d'accès collectifs, afin de toucher le plus grand nombre de personnes avec le moins d'investissement possible», a affirmé la semaine dernière le vice-ministre cubain des Communications, Wilfredo Gonzalez.
Merci